Intention

À travers ce projet la question repose ici sur la numérisation de notre société (avantage/désavantage/inconvénients), libre au spectateur d’en faire son propre avis. 

Pour cela des objets manufacturés de notre quotidien en voie de disparition y sont représentés à travers la photographie. On y retrouve les photos (les pellicules au téléphone portable), les papiers administratifs (à compléter via internet), les chèques/la monnaie (le passage à la carte bancaire puis au téléphone), les tickets de transport (billet de train/métro/billet d’avion = via internet), la clé USB (remplacé par Cloud, Google Drive), les tickets de caisse (reçu par mail) et enfin les timbres (à faire imprimer via internet), chacun d’entre eux subissent en effet une transformation numérique les amenant à disparaître, ce phénomène touche aussi bien les oeuvres d’arts qui les mène à être numérisées (référence :“Everyday: the 5000 days” de Mike Winkelmann). Chaque objet représenté à travers la photo est exposé à l’intérieur d’un cadre au centre leur donnant un aspect totémique, une mise en valeur et une préciosité. Leur disposition murale se déroule sous forme chronologique faisant référence au série (société de consommation), venant également donner une narration, une temporalité à l’œuvre, avec l’objet en voie de disparition le plus ancien au plus récent. La neutralité de cette installation fait lien au vide et donc à la disparition. On y retrouvera un QR Code nous amenant à une page avec toute la restitution de ce travail ainsi qu’une explication plus enrichie du sujet. À l’intérieur de ces cadres on y retrouvera également une date comme trace, venant ainsi les archiver. Ce qui en revient à questionner également les archives en tant qu’ œuvre d’art. 

Entre juillet de 2014 et janvier 2016, l’accrochage des collections permanentes du Centre Pompidou intitulé « Une Histoire : Art, Architecture, Design, des années 1980 à nos jours  » proposait trois figures de l’artiste se rapportant au passé  : l’artiste comme historien, l’artiste comme documentariste et l’artiste comme archiviste.